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Fustel de Coulanges segpa: le blog
30 mai 2013

REPORTAGE

Reportage 

L'an passé, nous avions participé au concours "Grands reporters" des DNA. Le sujet était "le vent". Nous étions allés visiter un club aéronotique, à l'aérodrome du Polygone à Strasbourg. Nous y avions rencontré Geneviève, instructrice de planeur, et Marcel, chef pilote. 

Voici le reportage que nous avions écrit. Nous avons remporté le troisième prix du concours, 500 euros. 

Avec cette somme, nous avons fait une sortie au parc animalier de Sainte Croix. Nous vous raconterons cela dans le prochain épisode! 

 

 

planeurs photo 1

 

Comme Icare.

 

En entrant dans le hangar des planeurs, on est impressionné par l'immensité du lieu. On y trouve des planeurs et des avions entreposés, un planeur suspendu, un moto planeur autonome, un avion remorqueur; une grande salle séparée et chauffée abrite les planeurs en visite d'hiver, soignés et bichonnés par Marcel, le chef pilote.

Un planeur, c'est un fuselage et deux ailes; c'est en fibre de verre, ou en bois et toile tendue; c'est 26 mètres d'envergure; c'est un poids de 425kg, qui peut voler à 280 km/h, 100km/h en vitesse de croisière, jusqu'à 6000 mètres d'altitude autorisés en France; c'est un coût de 77 000 euros, c'est cher, mais c'est parce que tout est fait à la main!

On peut parcourir 500km sans aucun souci, et voler très longtemps, comme Geneviève, instructeur, qui a passé un jour, plus de 9h de suite en vol!

Pour voler avec les oiseaux, planer dans les airs, le planeur a besoin de décoller. Il y a plusieurs façons de décoller: le planeur et tiré par un avion remorqueur et lâché en vol; il peut aussi avoir son propre moteur, électrique ou thermique, qui le propulse puis est coupé jusqu'à la fin du vol; il peut aussi être catapulté par un un système de câble enroulé par un treuil qui le propulse à 500m de hauteur.

Pour planer, le planeur a aussi besoin d'un pilote! Le pilote du planeur est un expert; en effet, le planeur ne pardonne pas l'erreur d'atterrissage. On atterrit une fois, contrairement à l'avion qui laisse la possibilité de remettre les gaz en cas d'erreur. Le pilote doit peser moins de 100kg; pas de panique pour les pilotes trop légers, on les leste avec des poids. Il emporte un parachute de 7kg, soigneusement plié par un plieur de parachute. Il possède un certificat médical délivré par un médecin aéronautique; par transpondeur il signale son circuit et apparaît sur les radars d'Entzheim; il s'informe des activités parapentistes; s'il doit franchir une frontière, il dépose son plan de vol par téléphone, parce que le dispositif Shengen n'est pas valable dans les airs; en vol le planeur est toujours prioritaire sur les avions; il est souvent accompagné par les cigognes en Alsace!Il ne survole pas les camps militaires comme celui d'Oberhoffen, car les exercices de tir sol air pourraient lui être fatals.

On vole du printemps à l'automne, les masses d'air chaud étant plus favorables au vol. L'hiver, on révise et répare les planeurs, à l'abri dans le hangar.

Et pourquoi vole-t-on? Pour le plaisir, plaisir des yeux et plaisir d'être dans les airs!

  

 

Dans l'atelier de maintenance des planeurs, Marcel nous accueille, souriant et blagueur.

-Vous êtes «chef pilote», c'est votre métier?

-Non, je suis installateur sanitaire; je suis bénévole dans l'association, j'ai un brevet de pilote et je suis instructeur, ce qui veut dire que j'enseigne le pilotage du planeur.

-Le brevet de pilote est-il difficile à obtenir?

-Non, il faut une formation, on vole d'abord quelques heures en compagnie de l'instructeur, dans un planeur à double commande, puis seul, et on passe un examen.

-Le brevet, on l'a pour la vie?

-Oui, c'est comme un permis de conduire! Mais attention, si on commet des infractions on peut se le faire retirer!

-Comme pour le permis de conduire, il faut avoir 18 ans?

-Non, on commence l'école de planeur à 14 ans, on peut voler seul à 15 ans et passer son brevet à 16 ans.

-Quelles sont les erreurs de pilotage les plus fréquentes?

  • Ce sont sûrement les atterrissages loin de la piste de l'aérodrome. On appelle cela «se vacher», c'est à dire atterrir dans un champ.

  • Que doit on faire dans ce cas là?

  • On appelle les pompiers! C'est une blague: on appelle les copains qui viennent avec une voiture et une remorque...et on n'est pas très fier!

  • Les accidents graves sont -ils fréquents?

  • Le planeur n'est pas une activité dangereuse, il y a très peu d'accidents; les plus grands dangers sont rencontrés en montagne, par temps de grand vent ou d'orage. Mais les pilotes de planeurs sont reliés en permanence avec la météo et sont très vigilants.

     

    planeur phoyo interview

     

    Avec Eole

     

    Comment vole le planeur? Il monte dans une bulle d'air formée par l'air chaud, comme un oiseau. Il cherche les ascendances. Et le vent dans tout ça?

    Les pilotes doivent avoir une parfaite connaissance des vents dominants, de la météo;

    sur la piste de décollage et d'atterrissage on remarque une manche à air, à rayures, rouges et blanches, chaque rayure correspondant à une vitesse de 5 nœuds. Ainsi, on peut connaître la force du vent avant de partir. Le planeur décolle toujours face au vent pour avoir de la portance. Le vent crée une onde, notamment en montagne, et rencontrant le relief, et dans la partie ascendante de l'onde, on peut monter à 4000 mètres d'altitude. Ainsi, le vent est intéressant pour le décollage et pour le vol en montagne. Il n'est pas utile pour maintenir le planeur en l'air.

    Par contre, de forts vents peuvent perturber les vols, surtout en montagne; le pilote est renseigné sur la direction et la force du vent en étant toujours en contact radio avec la météo sur 126,92, «info Juliette» en anglais et en français; il a dans son planeur, un instrument qu'on appelle «badin» ou anémomètre; cet instrument mesure la vitesse du vent relatif en vol. Le variomètre, autre instrument, indique l'onde ascendante ou descendante et la vitesse verticale du planeur. La boussole est un autre instrument nécessaire au pilote.

    Le vent est donc un collaborateur du vol en planeur, et un auxiliaire aussi, un ami dont on ne pourrait se passer!

     

     

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